Les documents qui figurent sur ce blog ne sont pas protégés. On peut donc les copier, à la seule condition de signaler l'emprunt par un commentaire. Merci d'avance !
Pour accéder aux textes, il suffit de cliquer sur les titres.


Deleuze G.

Heidegger H.
Husserl E.

Kant E.

 
Lacan J.



Nietzsche F.

 Mitchell S. A.
Relationality - From Attachment to Intersubjectivity Mode 1
     Chapitre 3 (tentative de traduction)
page 57
page 58
page 59
Mode 1 : nonreflective behavior, pp59 à 61
Psychanalyse

Rawls J.
La justice comme équité - une reformulation de théorie de la justice
   
Première partie - Idées fondamentales :
sections 1 à 4, pp 17 à 31
sections 5 et 6, pp 31 à 39

section 7, pp 39 à 47
sections 8 à 11, pp 47 à 65
 
Seconde partie - Principes de justice :

Socrate
Dossier "représentation"
 
Projet

CAFE-BABEL

Bienvenue au Café Babel !

1. Ici, l'on cause, mais pas forcément de n'importe quoi. La philosophie, la littérature, la psychanalyse passent d'abord.

2. Chaque membre de Cowblog peut demander le mot de passe de ce blog (un mail, tout simplement).

3. Quiconque dispose du mot de passe peut écrire ici librement.

4. On ne pond pas un article, on ouvre une réflexion ou un débat.

5. Par conséquent, aucun article ici ne sera définitif. Certains seront même seulement ébauchés. Cette ébauche appellera d'autres réflexion, ou carrément des objections.
 
6. On peut exprimer son avis par un commentaire « traditionnel » ou en ajoutant du texte dans la fenêtre de l'article. Mais on ne retouche pas les textes, on n'efface rien.

7. Le patron peut décider de placer un texte trop controversé ou trop mal foutu dans la rubrique « purgatoire »,  ou pire, dans la rubrique « rien à voir » tous ceux qui, effectivement, n'ont rien à voir avec l'orientation générale du blog.

8. Il est vivement recommandé de ne pas se prendre au sérieux. Les articles pompeux et les tentatives de faire bêtement la leçon aux autres seront stigmatisés de l'étiquette infamante « Pédant ! » Tous ceux qui disposent de la clé du blog ont le droit d'user de cette sanction. Trois « Pédant ! » suffiront pour balancer un article au Purgatoire.


CAFE-BABEL


QUESTIONS

Un sujet qui mérite d'être discuté ? Une question qui tracasse ? Une énigme à élucider ? Un texte qui résiste à l'interprétation ?

1. Art et sublimation (a.fleur.de.curiosite)

2. Le corps n'est pas un ensemble d'éléments biologiques mais "il est ce corps second de l'incorporation du corps du langage." Lacan. (Il me semble que c'est une phrase extraite du texte Le stade du miroir comme formateur de la fonction du Je en 1949, mais c'est sans certitude.) (a.fleur.de.curiosite). Il me semble que cette question renvoie à celle du sujet,  qui est le centre de la pensée lacanienne. (café-Babel)

3. L'autobiographie (a.fleur.de.curiosite)


CAFE-BABEL


Freud était médecin. Il soignait les névroses à une époque où il n'était simplement pas pensable de traiter ces patients par les ressources de la chimie ou de la chirurgie. C'est donc dans une direction toute différente que s'orientait la seule technique thérapeutique opérante à l'époque, à ma connaissance : l'hypnose. A un moment donné Freud a renoncé à l'hypnose et mis au point la technique psychanalytique dont la caractéristique principale est qu'elle opère essentiellement, voire exclusivement, sur le seul champ du langage.

La technique freudienne s'est constitué à travers une observation rigoureuse, un extraordinaire travail d'interprétation. Le caractère très particulier de la relation psychanalytique place celle-ci hors du champ rigoureusement scientifique. Les propositions freudiennes ne peuvent être démontrées ; les observations ne sont pas reproductibles à volonté. Je pressens d'autres raisons plus fondamentales pour écarter la psychanalyse du champ scientifique, mais je ne suis pas en état d'en parler maintenant.

Il se trouve que la mise au point de la psychanalyse a révolutionné la conception philosophique classique du sujet. A ce titre, elle échappe aux strictes limites du domaine médical.
Je m'estime donc fondé à aborder ces questions non pas dans l'optique du médecin ou du psychothérapeute, mais dans celle du philosophe. Je lis Freud et Lacan comme s'ils étaient des philosophes. La question de la scientificité de leurs propos, la question même de la validité de ces derniers (Est-ce vrai ou faux ? Est-ce que ça marche ou non ?) ne constituent pas des préalables. Je prends donc les propositions freudiennes telles qu'elles sont formulées ; je les considère comme suffisamment fondées à partir de l'observation de patients auxquels je n'aurai jamais accès ; je cherche seulement à en comprendre le sens et à en mesurer les implications. Je ne défendrai pas la psychanalyse contre ses détracteurs, car le débat qui s'est instauré sur ce point me semble caractérisé avant tout non pas par une mise en doute de telle ou telle proposition en fonction de critères reconnus par tous, mais par la constante confusion des approches.

Quand j'y pense à propos de la psychanalyse, c'est avant tout le concept de métaphore qui me vient à l'esprit. Les écrits psychanalytique opéreraient comme une très vaste métaphore de quelque chose qui pourrait bien fonctionner « comme ça ».


CAFE-BABEL

Pour L.

Et si la mort par la ciguë était vraiment le seul destin possible pour l'homme Socrate et donc pour le philosophe qu'il a été ? On s'insurge contre l'infamie du tribunal, contre l'ingratitude des Athéniens. Mais si tout cela n'était en fin de compte que justice, le seule dénouement possible, la seule issue pour l'homme que Socrate avait choisi d'être ? Et si tout le platonisme, la haine du corps, la quête d'une vérité inaccessible dans ce monde, si tout cela n'était que la conclusion d'une expérience philosophique avortée ? Et si la mort de Socrate n'exprimait qu'un constat tragique : on ne peut réformer le monde ? Massimo Stella (1) insiste beaucoup sur la figure d'Alcibiade et sur la place d'Alcibiade dans l'aventure socratique. Alcibiade présenté comme l'homme le plus doué de son temps, une sorte de perfection potentielle. Pourtant, malgré Socrate, Alcibiade tourne mal, et, à cause de Socrate en partie, Athènes, autre perfection potentielle, est ruinée. La cité idéale : une entreprise sans espoir.
Si cela ne marche pas avec Alcibiade, si cela ne marche pas avec Athènes, alors cela ne peut marcher avec personne, nulle part.
Socrate paie donc de sa vie son échec avec Alcibiade. Il a tenté de faire de lui un homme idéal ; ce faisant, il a aiguisé ses ambitions, il l'a poussé en avant, éveillé ses aspirations à la tyrannie, il a contribué malgré lui à la ruine d'Athènes.
Socrate, était l'homme le plus juste de son temps. Cette immense qualité ne l'a pas mis à l'abri de l'erreur, ne la pas empêché de déchaîner un torrent d'injustice sur la cité.
Alors, le discours sur l'immortalité de l'âme, puis la mort héroïque, tout cela ne serait peut-être qu'une manière de finir en beauté. Toutes les considérations du Phédon, auxquelles personne ne peut croire, ne vaudraient peut-être que pour Socrate, et peut-être même ne s'agissait-il pour lui que de consoler ses amis. Ce que Socrate pensait vraiment, qui peut le savoir ?
Le Phédon se réduirait à une sorte de préfiguration désespérée du pari de Pascal.
En conclusion, il n'est pas forcément juste de tenir le Socrate des Dialogues pour le porte-parole de Platon. Les Dialogues socratiques pourraient être compris au contraire comme une méditation immense et passablement désabusée de Platon sur l'échec de Socrate.

(1) L'Illusion philosophique, La Mort de Socrate sur la scène des Dialogues platoniciens. Jérôme Million 2006


CAFE-BABEL

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast