Sous couvert d'humour, évidemment, il s'agit là d'une critique communautarienne émise par Michael Sandel à l'égard de John Rawls.
Sandel tâche d'illustrer ici la soi-disant impertinence du principe de différence dans la Théorie de la Justice : dans une société de coopération "à la Rawls", sans but commun ni valeurs partagées (donc sans ciment moral), qu'est-ce qui peut pousser les individus à développer malgré tout une forme de solidarité ? Qu'est-ce qui justifie la mise en commun des talents individuels ? Pourquoi est-ce la société qui doit en jouir, puisque c'est censément la liberté qui prime et que l'égoïsme pourrait tout aussi bien s'ensuivre ? Peut-on parler d'une instrumentalisation de l'individu, ou du moins de ses talents, pour servir la société ? Cette société aurait-elle donc, finalement et quand même, une fin ? Et n'est-il pas totalement anti-kantien, et même anti-rawlsien, de réduire l'individu à un moyen ?
Introduction un peu rapide, c'est vrai.
Mais lorsque Sandel illustre sa critique, cela devient amusant, et je n'ai pas résisté à l'envie de laisser cela ici...

(ne pas hésiter à passer cet article en purgatoire, parce que je n'y commente pas grand chose)

http://cafe-babel.cowblog.fr/images/photos/Sandel0001.jpghttp://cafe-babel.cowblog.fr/images/photos/Sandel0002.jpg

monochrome.dream

Par trofimov le Dimanche 27 novembre 2011 à 12:38
J'aime beaucoup, mais n'ai (malheureusement ?) aucun candidat auquel la transmettre. Je la mets de côté ?
 

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